Les sabines décoiffées par Jacques-Louis David
Titre : | Les sabines |
Auteur : | Jacques-Louis David |
Technique : | Huile sur toile |
Dimensions : | 3.85 m x 5.22 m |
Année : | 1799 |
Conservation : | Musée du Louvre |
Les sabines en chiffres
Francs
m2
ans de travail
jumeau
L’enlèvement des sabines est un épisode de l’histoire légendaire de la fondation de Rome par Romulus. Au même titre que la mythologie grecque, à laquelle elle est d’ailleurs reliée, cette période a inlassablement inspiré les artistes de tous temps. Et le fait que le grand Jacques-Louis David ait choisi précisément le moment de l’intervention des sabines est loin d’être anodin dans le contexte politique de son époque.
Les origines (légendaires ?) de Rome
Depuis des siècles, les experts ne cessent de s’interroger sur l’histoire de la fondation de Rome et notamment sur la frontière entre le mythe et la réalité.
Varron, un magistrat romain du Ier siècle av. JC, est le premier à dater cet événement en 753 av. JC.
LE MYTHE
Contrairement aux idées reçues, la légende de la fondation de Rome ne commence pas avec Rémus et Romulus allaités par la louve, mais avec la guerre de Troie !
L’illustre Énée, survivant de la cité dévastée par les grecs serait leur ancêtre.
Selon les récits de l’antiquité, le héros troyen aurait fui l’Asie mineure après la prise de Troie, pour s’établir sur les bords du Tibre.
Ce serait même lui qui aurait donné le nom de « latin » à son peuple en hommage à son beau-père, le roi Latinus.
Quatre siècles plus tard, sa descendante directe, Rhéa Silvia, est contrainte par son oncle Aumulius à entrer dans l’ordre des vestales, vouées à la chasteté. Il espère ainsi préserver durablement le trône qu’il vient de ravir à son propre frère, le père de Rhéa Silvia. Mais c’est sans compter le dieu Mars, qui séduit la jeune femme. De cette union naîtront les célèbres jumeaux : Rémus et Romulus.
Aumulius jette les enfants dans les eaux du Tibre en crue, mais le panier qui leur sert de berceau échoue au pied du Mont Palatin.
C’est à ce moment-là qu’une louve leur sauve la vie en leur offrant son lait dans la grotte du Lupercale.
Les années passent. Devenus de vigoureux adolescents, les deux frères se vengent. Ils remettent leur grand-père sur le trône après avoir tué Aumulius l’usurpateur.
De retour sur le mont Palatin où ils ont grandi, ils fondent leur cité.
Mais un combat fratricide naît de nouveau pour la gouvernance de leur nouvelle nation et Romulus tue son frère devenant ainsi le premier souverain de Rome.
Enée fuyant Troie
Federico Barocci | 1598, Galerie Borghese, Rome
Après s’être illustré au combat pendant le siège de Troie, Énée fuit la ville en flamme avec sa famille, en portant notamment son père Anchise sur ses épaules. Ses aventures l’emmèneront en Italie et feront l’objet de l’Énéide, le fameux récit de Virgile.
Rémus et Romulus seraient ses descendants.
Louve du Capitole
Sculpture en bronze conservée à Rome au Musée du Capitole. Elle est un symbole associé à la mythique légende de Romulus et Rémus et à la fondation de Rome.
LES FAITS
Le sillon de Romulus
Dans ce conflit opposant les deux frères, un détail de la légende relatée depuis des siècles semble pourtant correspondre à une découverte archéologique.
Lorsque Romulus est désigné légitime fondateur de Rome par les oracles, il lui revient, selon la tradition, le privilège de creuser un sillon délimitant la future ville. Rémus, écœuré, franchit ce sillon et meurt en combattant son frère.
Dans les années 1980, des fouilles aboutissent à la découverte d’une tranchée évoquant le tracé d’un mur d’enceinte datant justement du VIIIème siècle avant JC.
La grotte du Lupercale
Autre découverte troublante, en 2007, lors de recherches menées au pied du Mont Palatin les investigations des scientifiques révèlent une stupéfiante caverne. Située à 7 mètres de la surface, la voûte est ornementée de fresques décrites dans des chroniques du Ier siècle av. JC à propos de la grotte du Lupercale.
Ce lieu atteste la célébration de rites en l’honneur du dieu Lupercus. Les romains de l’époque d’Auguste considéraient cette grotte comme LA grotte où les jumeaux avaient été recueillis par la louve.
Origines préhelléniques
Par ailleurs, même si de nombreux exégètes doutent des origines greco-troyennes (Énée) de la cité, des fragments de céramiques préhelléniques furent découverts dans la région dans les années 1990.
EXPLICATION RATIONNELLE DE TITE-LIVE
Dans son « histoire romaine », Tite-Live nuance la légende en apportant des explications sur les aspects mythologiques du conte. Selon lui, Rhéa Silva fut victime d’un viol qu’elle aurait voulu dissimuler. Et l’épisode de la fameuse louve nourricière ne serait autre qu’une mauvaise interprétation du terme « luppa », qui en langue italique signifierait « prostituée ».
Tite-live ne remet d’ailleurs pas en question la date de la fondation de Rome en 753 av. JC.
Les sept collines de Rome
Ce sont les principales collines sur lesquelles s’étend la ville de la Rome antique sur la rive gauche du Tibre, comprises dans le mur Servien du VIe siècle av. J.-C.
Ces éléments de relief jouent un rôle majeur dans l’histoire, l’urbanisme et la culture de la ville antique.
Plafond de la grotte du lupercale
Selon la légende Romulus et Rémus auraient été trouvés dans cette grotte par la louve, qui les aurait alors allaités jusqu’à ce qu’ils soient recueillis par le berger Faustulus.
Lors de la découverte de cette cavité en 2007, le gouvernement italien l’a présentée comme l’une des plus importantes de ces derniers siècles.
L’enlèvement des sabines
- Tite-Live, dans « histoire romaine »
- Denys d’Halicarnasse, dans « Antiquités romaines »
- Plutarque, dans « Vies parallèles«
Romulus et ses colons, leur ville fraîchement érigée, se retrouvèrent confrontés à un soucis de premier ordre : ils n’étaient que des hommes ! Comment pérenniser une civilisation sans femme et donc sans espoir de descendance ?
Après avoir essuyé le refus des peuples voisins, méfiants à leur égard, de s’unir avec leurs filles, Romulus se résigna à un tout autre expédient, bien moins diplomatique : les kidnapper !
Pour ce faire, il organisa dans la vallée séparant le Palatin de l’Aventin, des jeux équestres en l’honneur du dieu Neptune et invita ses voisins les sabins.
Alors que l’attention des hommes était détournée, les romains enlevèrent les sabines sans que leurs pères ou frères, désarmés, ne puissent réagir.
Romulus proposa aux sabines de devenir citoyennes romaines en se mariant avec ses compagnons. Lui- même épousa Hersilie, qui, selon certaines versions serait la fille de Tatius, le roi des sabins.
Tandis que ce dernier fomentait une guerre punitive, Romulus déclara aux séquestrées :
« Cette violence ne doit être imputée qu’à l’orgueil de vos pères, et à leur refus de s’allier, par des mariages, à un peuple voisin ».
Les batailles entre les deux clans se succédèrent pendant trois années. Entre temps, les sabines étaient devenues des épouses et des mères.
Au cours d’un ultime affrontement, les sabins réussirent à prendre l’avantage sur les romains. Tarpeia, l’une des sabines séquestrées décida d’aider son peuple d’origine et leur ouvrit les portes de la citadelle.
Tatius et ses soldats s’emparèrent aussitôt du Capitole, pourtant réputé imprenable.
Au plus fort des combat, alors que Romulus tente de reconquérir du terrain, les sabines, femmes de romains, filles et sœurs de sabins intervinrent pour ramener les hommes à la raison : n’appartenaient-ils pas à présent tous à la même famille ?
L’Enlèvement des sabines
Giambologna | 1582 , Loggia dei Lanzi, Florence
La trahison de Tarpéia
Pièce en argent | 89 av. JC
Quelle que soit la raison qui poussa Tarpéia à trahir les romains (amour pour Tatius ou vénalité pure), elle finit écrasée sous les boucliers des sabins. Le lieu de sa mort, sur la colline du capitole fut par la suite nommée « Roche tarpéienne », et demeura dans l’antiquité un lieu d’exécution pour les condamnés à mort.
Le rebondissement
Tite-Live nous décrit la scène : « (Elles) sont allées, courageuses, au milieu des projectiles, leurs cheveux défaits et leurs vêtements déchirés. Courant dans l’espace entre les deux armées, elles essayèrent d’arrêter tout nouvel affrontement et de calmer les passions en appelant leurs pères dans l’une des armées et leurs maris dans l’autre à ne pas appeler la malédiction sur leurs têtes et la souillure du parricide sur celle de leur descendance, en salissant leurs mains du sang de leur beau-fils et beau-père. Elles criaient :
« Si ces liens de parenté, si ces mariages vous sont odieux, c’est contre nous qu’il faut tourner votre colère ; c’est nous qui sommes la cause de cette guerre. Nous préférons mourir plutôt que de survivre à nos maris ou à nos pères, de rester veuves ou orphelines. »
Gagnés par l’émotion, les soldats des deux clans reprirent leurs esprits et mirent fin à la bataille.
MAIS CE N’EST PAS TOUT !
Non contents de s’être réconciliés, ils décidèrent carrément de fraterniser. Leurs deux peuples se réunirent en un seul état dont le siège serait à Rome, et le pouvoir serait partagé entre les deux chefs : Romulus et Tatius.
Le choix du sujet : la réconciliation
Même si au premier regard, la scène semble nous conter une bataille, il est bien question de paix.
Le sang a coulé, les lances se dressent encore, mais l’action est suspendue. Ce que l’artiste nous décrit, c’est l’instant précis, où, sous la pression des femmes, deux peuples vont s’unir au lieu de s’affronter, et ce pour fonder l’une des plus illustres civilisations. Et Jacques-Louis David n’a pas choisi son sujet à la légère.
Nous sommes en 1794, et David est LE peintre de la révolution, il peint les martyrs tels « Marat assassiné », ou « La mort du jeune Bara ». Non seulement le peintre partage l’idée révolutionnaire, mais il s’engage aussi politiquement en se faisant élire député à la convention en 1792. De plus en plus radicalisé, il se rapproche de Robespierre, et il vote notamment la mort de Louis XVI en 1793.
Mais l’année suivante, c’est la chute de Robespierre et avec elle, la période de terreur qui avait suivi la révolution prend fin. Robespierre est exécuté, et David en tant que partisan est emprisonné. Ce serait pendant cet enfermement qu’il aurait élaboré son projet des sabines. En s’appropriant ainsi le thème de la réconciliation, il se présentait en homme de paix.
La présentation des « Sabines » au public
Après quatre années de travail, David considère « Les sabines » comme son chef d’œuvre. Il décide de sortir des traditions et organise une exposition publique payante. C’est une première, seuls quelques artistes américains ont déjà innové de la sorte, mais en France en général, on est censé montrer ses réalisations aux salons de peintures organisés par l’académie.
Pour lui la véritable destination de l’art est « de servir la morale et d’élever les âmes, en faisant passer dans celles des spectateurs les sentiments généreux rappelés par les productions des artistes. »
Il défend le système des expositions publiques qui permettrait au peuple (contre une légère contribution) d’accéder à l’art, qui autrefois n’était que le privilège d’une élite. Selon lui il donne ainsi au public le pouvoir de juger l’artiste directement, en plébiscitant l’expo ou non.
« je ne connais pas d’honneur au-dessus de celui d’avoir le public pour juge. »
Il explique également dans la notice argumentaire de cette exposition, qu’il comptait rompre avec le style sévère et académique qui avait été le sien jusqu’à présent et voulait « faire du grec pur », et se confronter aux grands artistes de l’antiquité grecque. Il était désireux de montrer du « beau idéal » et suivre les concepts du néoclassicisme.
Le peintre écrit même une note dans son argumentaire sur « la nudité de mes héros ».
Il justifie son choix en citant de nombreux exemples d’œuvres antiques où les héros sont représentés nus.
Il termine sa démonstration sur cette phrase :
« Mon intention, en faisant ce tableau, était de peindre les mœurs antiques avec une telle exactitude que les grecs et les romains, en voyant mon ouvrage, ne m’eussent pas trouvé étranger à leurs coutumes. »
Notice de David sur son tableau Les sabines
1799 (an VIII selon le calendrier révolutionnaire)
Pour accompagner son exposition, Jacques-louis David rédige ce texte, expliquant ce qui l’a décidé à organiser une présentation publique, ainsi que sa démarche artistique pour ce projet.
Réception critique
L’exposition est un succès et ne désemplit pas.
Mais les éditorialistes de l’époque ne sont pas tous unanimes
Le savoir-faire de Jacques-Louis David paraît trop évident à certains critiques qui désapprouvent un traitement presque clinique des corps prenant la pose, les casques seraient trop rutilants pour être vrais.
On discute cette éloquence que l’on considère sans chaleur, utilisant des recettes d’atelier. On l’accuse de manquer de spontanéité.
On reproche aussi à David de trop s’inspirer de la statuaire antique, et puis des soldats tout nus, en plus d’être irréaliste… c’est indécent !
Description des « Sabines »
Jacques-Louis David étale son dessin soigné dans une frise, sans beaucoup de contraste de lumière ni d’avalanche de couleurs.
Les deux camps sont représentés par deux guerriers athlétiques, et nus, donc.
A droite, on reconnait Romulus grâce à son bouclier rutilant et orné de la louve romaine. Son attaque est suspendue mais son allure est décidée avec une position solide et ancrée au sol. Il attend sans doute la réaction de Tatius, le roi sabin situé à gauche, qui est justement en train de baisser la garde en pointant son glaive vers le sol (glaive dont le fourreau dissimule fort à propos son intimité).
Tatius
Romulus
Mais c’est bien sûr Hersilie qui monopolise le regard en dominant la composition par son attitude volontaire, gracieuse et digne. Elle s’interpose de tout son corps au cœur de la bataille entre son mari et son père. Son teint, presque aussi blanc que sa tunique se détache parfaitement du décor. Ça tombe bien, elle porte tout le propos du tableau.
Autour d’elle, cinq sabines appuient sa position et forment un cercle. Et contrairement aux hommes, elles portent des vêtements pour une fois !
Hersilie
- Il y a celle qui interpose son nourisson à la forêt de lances qui lui fait face, soulignant ainsi l’absurdité du combat.
- Une autre, désespérée supplie Tatius en s’accrochant à sa jambe.
- Au sol, une mère implore les belligérants au nom des enfants qui l’accompagnent.
- Derrière elle, une vieille femme offre sa poitrine en sacrifice aux glaives. Avec cette figure, David rend très certainement un hommage appuyé à Poussin, qui peignit par deux fois au XVIIème siècle « L’enlèvement des sabines ».
- Enfin, il y a cette femme habillée de rouge, les bras levés. Elle est située tout à fait au centre du tableau et fixe le spectateur avec intensité. Hormis ce personnage, seuls les chevaux et les enfants nous regardent.
Vieille femme chez David / chez Poussin
Autour de ces protagonistes, la paix semble se profiler. Le général de la cavalerie rengaine son sabre et les soldats retirent leur casque en signe de paix.
Tout à fait à droite, un esclave affranchi, reconnaissable à son couvre-chef (un pileus conique) fait demi-tour avec sa monture pour s’éloigner de la bataille.
La scène a pour décor l’Aventin, l’une des sept collines de Rome, sur laquelle on peut distinguer le capitole avec un temple consacré à Jupiter (le premier construit par Romulus). On aperçoit également la roche Tarpéienne, nommée d’après Tarpéia, qui, rappelons-nous, trahit les romains en ouvrant les portes de la citadelle aux troupes ennemies.
On pourrait se risquer à penser que David a fait une transposition symbolique de son monde dans le tableau, pour en faire un miroir de la société française de l’époque :
Cette forteresse derrière ne ressemblerait-elle pas à la prison de la bastille ?
Les pileus que portent plusieurs romains, indiquant l’origine esclave de cette partie de l’armée, n’ont-ils pas par hasard la forme du bonnet phrygien ?
Et ces piques dressées ne rappellent-elles pas la révolte populaire qui vient d’avoir lieu en France ?
Malheureusement, David ne nous donne pas d’indice sur ce thème dans ses écrits.
Dans tous les cas, cette oeuvre aura marqué son époque. Par sa qualité bien sûr, mais aussi par l’innovation de son exhibition au public et par la passion des débats contradictoires à son sujet.
Autour du tableau
Le retentissement de l’œuvre de David fut tel qu’un an après la présentation du tableau au public, une compagnie de théâtre le prend comme sujet d’un vaudeville intitulé « Le tableau des sabines » et fait un triomphe à Paris.
Plusieurs artistes ont également rendu hommage à David en faisant référence à son chef d’œuvre :
- En 1812, Jean-Auguste-Dominique Ingres, l’élève de David reprend certains détails dans son tableau « Romulus vainqueur d’Acron ».
Romulus est cette fois représenté en toge, mais des porteurs tiennent en évidence son bouclier décoré du symbole de la louve ainsi que son casque, si singulier dans le tableau des sabines.
A noter aussi, le cheval cabré, copie conforme de l’un des équidés peints par David.
- En 1962, Picasso dévoile à son tour son interprétation de « L’enlèvement des sabines » et reprend le Romulus de David, reconnaissable à sa posture si particulière. Chez Picasso, le javelot est substitué par un couteau de boucher.
- En 1991, Michel Lablais se réapproprie complètement le tableau, et livre sa vision personnelle en reprenant certains éléments-clés : Romulus, bien sûr, dont le casque a laissé la place à un iguane ; la femme brandissant le nourrisson ; le bouclier de Tatius dans un coin ; le cheval au regard apeuré ; et enfin la forêt de piques.
Ingres – Romulus, vainqueur d’Acron – 1812
Picasso – Enlèvement des sabines – 1962
Michel Lablais – Les sabines – 1991
Et Rome alors ?
Après Romulus, Rome aurait été dirigée par six autres rois. Mais en 509 av. JC, les excès de Tarquin le Superbe et notamment le viol de Lucrèce déclenchent une révolte populaire. Le monarque est chassé du pouvoir et laisse place à deux consuls, instaurant ainsi la République. Mais ceci est une autre histoire… 😉
A propos de Jaques-Louis David...
Jacques-Louis David est né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles.
Il est considéré comme le chef de file du mouvement néo-classique. Il revendique l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains, en cherchant, selon sa propre formule, à « régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur ».
Sous la Restauration, son passé de révolutionnaire et d’artiste impérial lui vaut d’être exilé. Il se réfugie à Bruxelles et continue jusqu’à sa mort en 1825 son activité artistique.
Son œuvre est exposée dans la plupart des musées d’Europe et aux États-Unis, et pour une grande partie au musée du Louvre. Elle est constituée principalement de tableaux d’histoire et de portraits.
Repères
- 771 av. JC : Naissance de Rémus et Romulus
- 753 av. JC : Fondation de Rome par Romulus
- 750 av. JC : Alliance avec les sabins
- 1794 : Emprisonnement de Jacques-Louis David, début du travail sur « Les sabines »
- 1799 : Présentation publique du tableau « Les sabines »
Pour en savoir plus sur L’histoire de Rome :
« Histoire romaine, livre I » de Tite-Live
« Vies parallèles, vie de Romulus » de Plutarque
« Antiquités romaines, livre I » de Denys d’Halicarnasse
Pour en savoir plus sur les découvertes archéologiques :
Article sur la découverte de la grotte du Lupercale, journal « Le Monde »
Biblio :
« Histoire romaine, livre I » de Tite-Live
« Vies parallèles, vie de Romulus » de Plutarque
« Antiquités romaines, livre I » de Denys d’Halicarnasse
« L’art français, le temps de l’éloquence – 1775 – 1825 », d’André Chastel